L’interdiction de célébrer les fêtes des mécréants
Shaikh Muhammad Ibn Ibrâhim Âli Shaikh
Shaikh Ibn Bâz
Shaikh Muhammad ibn Sâlih Al-’Uthaymîn
Comité Permanent pour les Recherches Scientifiques et la Fatwa
Part Muhammad ibn Ibrâhîm Âli Shaikh
As-Salâmu ’Alaikum wa Rahmatullâh
Nous avons été informés du fait que certains commerçants, l’an passé, ont importé des cadeaux à l’occasion de la fête chrétienne célébrant le nouvel an grégorien. Parmi ces cadeaux se trouvaient des sapins de Noël, que certains concitoyens achetaient afin de les offrir aux étrangers chrétiens vivant sur notre sol, et participaient de cette manière à leurs festivités.
Or ceci est une chose blâmable qu’il ne leur convenait pas d’accomplir. Et nous n’avons aucun doute que vous êtes au courant du caractère illicite de ces agissements, et que vous êtes tout aussi informé du consensus des savants concernant l’interdiction de s’associer aux mécréants - qu’ils soient polythéistes, chrétiens ou juifs - dans leur festivités.
Nous espérons donc que vous interdirez à l’avenir l’importation de ce genre de cadeaux en notre pays, ou toute autre chose spécifique à leurs fêtes.
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Question : certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseils leur prodigueriez-vous ? [2]
Réponse : Il n’est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes des chrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, car quiconque imite un peuple en fait partie. D’ailleurs, le Prophète صلى الله عليه وسلم nous a interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leur moeurs. Il est donc du devoir du musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permis de les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse. Il n’est donc pas permis d’y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni de les aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autre chose comme des ustensiles, etc...
A ce sujet, Allah - Glorifié soit-Il - a dit : "Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! " [3] .
Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d’entraide dans le péché et la transgression.
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Question : ces jours-ci, le monde se prépare à accueillir le troisème millénaire, sujet que ressassent les journaux de façon insistante. La question est la suivante : quelle est - selon vous - la position de l’Islam à ce sujet ? Et comment doivent se préparer les musulmans pour accueillir ce nouveau millénaire ? Wassalâmu ’Alaikoum Wa Rahmatullâh [4]
Au nom d’Allah, le Clément, Le Miséricordieux
Réponse : Assalâmu ’Alaikoum Wa Rahmatullâh
Il ne convient pas aux musulmans d’accorder une importance à cet événement ou d’y prêter une quelconque attention, car aucune relation ne les lie à lui. Le calendrier des musulmans est le calendrier hégirien, basé sur les meilleurs des événements, voire même l’événement le plus approprié pour débuter le calendrier islamique. En effet, il s’agit d’une date qui les fait se souvenir du début de leur puissance, de la création de leur état et de la force de leur pouvoir.
Quant à ce que certaines personnes diffusent concernant l’événement prochain, tout ceci n’est que mensonge qui ne repose sur aucune source religieuse, intellectuelle ou empirique... excepté le fait qu’il s’agit d’une date qu’ils se sont fixés et à laquelle une certaine période se termine.
Quant à la connaissance de l’invisible, elle appartient à Allah seul. Allah le Très Haut a dit : "Dis : ‹Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l’Inconnaissable, à part Allah›. Et ils ne savent pas quand ils seront ressuscités"
Je demande à Allah le Très Haut de nous octroyer l’honneur par notre foi et la victoire sur nos ennemis. Il est certes magnanime et généreux.
les preuves du Coran, de la Sounna et des récits authentiques sont extrêmement nombreuses concernant l’interdiction d’imiter les mécréants dans ce qui leur est spécifique, comme le fait de les imiter dans leurs fêtes et festivités. De plus, le terme Îd (fête) est un nom global désignant une journée vénérée par les mécréants, qui se répète et se réitère régulièrement, ou bien un lieu sur lequel les mécréants organisent un rassemblement religieux. Et tout acte qu’ils pratiquent en ces lieux ou durant ces journées fait partie de leurs festivités. Ainsi, l’interdiction ne se limite pas à leurs fêtes, mais englobe aussi tout ce qu’ils vénèrent comme période ou lieu, et tous les actes qui s’y pratiquent, sans source aucune à ce sujet dans la religion de l’Islam. Il en va de même pour les jours immédiatement précédents ou suivants qui sont comme des préparatifs sacrés à la fête, ainsi que l’a explicité Shaikh Al-Islâm ibn Taymiyyah, qu’Allah le Très Haut lui fasse miséricorde.
Comme preuve concernant l’interdiction d’imiter [les mécréants] dans leurs fêtes, on trouve la parole d’Allah le Très Haut : "Ceux qui ne sont pas témoins du Zûr" [11] décrivant ainsi les caractéristiques des serviteurs d’Allah croyants. En effet, un groupe de Salaf, dont Ibn Sîrîn, Mudjâhid et Ar-Rabî’ ibn Anas a expliqué que le terme Zûr désigne les fêtes des mécréants. Il a d’ailleurs été authentiquement rapporté d’après Anas ibn Mâlik : lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم arriva à Médine, il remarqua que deux journées dans l’année étaient réservées aux jeux et divertissements. Le Prophète demanda : "Que représentent ces deux jours ?". On lui répondit : "Ce sont deux jours durant lesquels nous nous amusions avant l’avènement de l’Islam". Le Prophète déclara alors : "Allah les a remplacés pour vous par deux jours meilleurs : le jour de [la fête] Al-Adhâ et celui de [la fête] Al-Fitr." [12] .