Allah a vivement recommandé la mère dans plusieurs versets du Qur’an et a joint son droit à Son propre droit afin d’en mettre en évidence l’importance. Allah (l'Unique) dit :
Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis : “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit.” (Sourate 17 : Al-Isra, versets 23 – 24.)
Etre bon envers la mère, lui obéir, ne pas la maltraiter, se montrer humble devant elle et lui vouer l’amour sont des comportements qu’Allah a présentés comme permettant l’accès au Paradis. Jâhamah vint voir un jour le Prophète (qu'Allah soit satisfait de lui) et lui dit :
« Ô Messager d’Allah, je voudrais aller au combat et je suis venu demander ton avis. Le Prophète (qu'Allah soit satisfait de lui) lui dit : Ta mère était-elle vivante ? Oui, dit-il. Va, lui dit-il, et occupe-toi inlassablement d’elle, car le Paradis est auprès de ses pieds ». (Al Moustadrak (4/167), hadith n° 7248.)
Etant donné que la situation de la femme est très souvent délicate au sein de la société, l’Islam lui a accordé la prééminence sur le père en ce qui concerne la bienfaisance, la bonté, la tendresse, le bon traitement et l’accomplissement du bien, afin de garantir ses droits contre toute violation. D’après Abû Houreira (peut un dieu être satisfait avec lui) , un homme vint trouver le Messager d’Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) et dit :
« Ô Messager d’Allah, quelle est la personne la plus digne de ma bonne compagnie ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme reprit : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme répéta : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit de nouveau : « Ta mère » « Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois ; il répondit alors : « Ton père. ». (Al Boukhari (5/2227), hadith n° 5626.)
Ce hadith indique –d’après les commentateurs– que la mère a droit au triple de la bonté due au père, et cela à cause des peines endurées lors de la grossesse, puis de l’accouchement, ensuite de l’allaitement. Ces expériences sont spécifiques à la mère, et s’y ajoute la charge de l’éducation qu’elle partage avec le père.
La mère porte en effet l’enfant dans son ventre, il croît à ses dépens pendant neuf mois généralement, ensuite vient l’allaitement pour une période de deux ans si l’on s’en tient à ce qui est mentionné par notre Seigneur :
Sa mère l’a porté, subissant pour lui, peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. “Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. (Sourate 31 : Luqman, verset 14.)
« La satisfaction d’Allah est assujettie à la satisfaction des parents et son courroux à celui des parents » . (Ibn Hibbane (2/172), hadith n° 429.)